Qu’est-ce qu’une personne de langue maternelle ? Comment se fait-il que certaines personnes ont plus de facilités à apprendre une deuxième langue que d’autres personnes ? Qu’est-ce qui rend par exemple l’anglais si difficile à maîtriser notamment pour les Japonais ? La réponse est peut-être plus évidente que vous ne pouvez l’imaginer.
SMG Languages fournit bien plus qu’un simple service linguistique ; en effet, notre entreprise est également un Institut de Recherche Linguistique. Les activités réalisées par nos terminologues occupent une part importante de notre travail qui recouvre une multitude de langues et de secteurs de spécialisation : de la traduction de textes narratifs à la traduction de documents techniques, sans oublier les services d’interprétation, de voix-off, et de correction. Nos linguistes, les piliers de notre expertise, travaillent toujours vers leur langue maternelle. Pourquoi est-ce un critère indispensable ? Le fait d’être bilingue ou multilingue ne suffirait-il pas ?
Malgré les progrès techniques réalisés dans l’informatique, la biotechnologie, l’imagerie thermique, la neuropsychologie, les mathématiques, ainsi que dans d’autres disciplines et sciences ayant recours à la technologie, l’apprentissage des langues reste un mystère à élucider. Même les plus grands scientifiques s’en remettent aux contes populaires lorsqu’il s’agit de comprendre le phénomène linguistique. Des universités renommées racontent d’anciens rebus élaborés par des philosophes grecs ayant vécu il y a deux mille ans, affirmant que le langage est quelque chose d’irrationnel et qu’il est donc difficile, voire impossible, pour un être humain de comprendre tous les aspects d’une langue.
Ajoutez à cela un rythme de vie effréné, la disparition de certaines langues, la présence de dialectes, patois et langues propres à certains secteurs tels que la science, le commerce, la technologie, et vous obtiendrez une bonne soupe consistante comme la soupe primordiale issue du Big Bang et que les scientifiques occidentaux ont attribué à la création de l’univers. Quel rôle joue la science du langage dans ce « zoo » infini aux apparences irrationnelles ?
La première règle que l’on enseigne dans les cercles scientifiques est de ne pas être trop ambitieux, principe que nous sommes loin d’avoir respecté dans ce billet. En effet, il nous faudrait des semaines entières voire des mois de réflexions avant de pouvoir répondre à toutes les questions que nous nous posons ici. Mais nous nous devons au moins d’essayer, suivons le principe du rasoir d’Ockham qui nous conseille, face à une multitude de solutions, de choisir la plus simple et la plus élégante en ce qu’elle sera certainement la plus correcte. Nous allons utiliser ce rasoir intellectuel, basique mais efficace, pour nous frayer un chemin dans la jungle de l’inconnu.
Commençons par nous intéresser à la question la plus importante pour un centre linguistique spécialisé dans la traduction et l’interprétation : pourquoi est-ce essentiel qu’un traducteur travaille vers sa langue maternelle ? Est-ce une mode, un credo ou peut-être un secret de fabrication ? La plupart des gens pensent que cette règle appartient au bon sens et qu’elle sera donc difficile à comprendre. Aucun mathématicien n’a jusqu’à présent été capable de mettre au point une formule permettant de résoudre cette inconnue. De même, aucun génie de l’informatique n’a pu l’insérer dans ses machines de calcul.
Ce dont nous pouvons être certain, c’est que des scientifiques effectuent actuellement des expériences de haut niveau avec des ordinateurs quantiques, basées sur des recherches mathématiques avancées et sur les phénomènes les plus curieux, pour tenter d’atteindre un jour l’intelligence artificielle. Si l’on s’en tient à la définition première de l’Intelligence Artificielle, il s’agit d’une entité dotée de capacités intellectuelles autonomes, à savoir une machine conçue par l’être humain consciente de son existence et bien plus intelligente que son créateur. Lorsque ces tentatives seront concrétisées, l’ère du numérique se sentira comme une boîte d’allumettes face à une bombe d’hydrogène. Nous continuerons cette discussion dans d’autres articles consacrés à la compréhension linguistique.