Un polyglotte est une personne qui parle plusieurs langues. On appelle « bilingues » ceux qui parlent deux langues, « trilingues » ceux qui en parlent trois et « hyperpolyglottes » toutes les personnes parlant au moins six langues. Parmi ces derniers, on peut citer Novak Djokovic, Jean Paul II ou encore l’actuel pape François ainsi que le jeune américain Tymothy Doner, âgé de seulement 17 ans et capable de parler une vingtaine de langues.
Les polyglottes pratiquent souvent un apprentissage précoce des langues en question. Grâce à la méthode Ronjat-Grammont « une personne/une langue », ces jeunes enfants, parfois encore bébés, ont tendance à assimiler plus rapidement tous les enseignements qui leur sont inculqués, ils développent une grande plasticité cérébrale ainsi qu’une excellente acuité auditive qui leur permettent de reproduire facilement les sonorités qu’ils entendent. La facilité avec laquelle ils apprennent de nouvelles langues rapidement est également le fruit de facteurs psychologiques tels qu’une grande curiosité, une spontanéité, un grand plaisir d’apprendre. Par ailleurs, si ces enfants évoluent dans un environnement multilingue (lorsque par exemple les deux parents parlent deux langues différentes), l’enfant sera davantage motivé et intéressé par l’apprentissage d’autres langues. À ce sujet, nous vous conseillons de lire l’ouvrage disponible sous format PDF et intitulé « Le bilinguisme pour grandir : Naître bilingue ou le devenir par l’école », Anemone GEIGER-JAILLET.
Dans les pays multilingues (mais pas seulement), des écoles bilingues proposent des filières dont les matières sont enseignées dans les deux langues, ce qui permet aux enfants de pratiquer ces dernières au quotidien, en plus de les parler avec leurs parents. Par exemple, la région Trentin-Haut-Adige où l’on parle allemand et italien délivre un certificat de bilinguisme.
Contrairement à ce que l’on pensait il y a quelques années, les bilingues ne connaissent pas de troubles du langage. Le fait d’apprendre une langue étrangère avant même de maîtriser sa langue maternelle ne constitue pas un handicap mais bien un avantage. En effet, ces derniers sont plus efficaces que leurs pairs monolingues quand il s’agit de travailler dans des environnements bilingues en ce que leur cerveau a été formé à établir une distinction nette entre les sons, ils sont également davantage protégés contre la maladie d’Alzheimer et font preuve d’une grande flexibilité mentale grâce à laquelle ils peuvent effectuer plusieurs tâches en même temps. Enfin, les bilingues développent une concentration plus importante que les autres personnes ne parlant qu’une seule langue en ce qu’ils doivent faire de gros efforts pour que les deux langues soient toujours séparées, évitant ainsi toute interférence linguistique.
Conscients de l’importance du multilinguisme au niveau professionnel et au niveau personnel, de nombreux parents ont choisi de fournir à leurs enfants une éducation bilingue dès leur plus jeune âge. Notons également que certaines institutions offrent des services d’apprentissage multilingue aux tout-petits : Baby speaking, Graines de polyglotte, etc.