La plupart d’entre vous ont entendu parler du programme d’échange européen Erasmus, et probablement bien plus d’une fois. Peut-être même y avez-vous participé. Je fais en tout cas partie des personnes qui ont pu en profiter et, d’une certaine manière, continuent d’en profiter encore aujourd’hui. Mais, pour les moins familiarisés, qu’est-ce que ce programme exactement ? D’où vient-il ? Quel est le but d’un tel programme ? Et d’ailleurs, même pour les plus familiarisés, ce programme se limite-il aux échanges universitaires ?
Le programme d’échange européen Erasmus a été créé en 1987 en vue de développer un espace européen de l’enseignement supérieur avec des objectifs biens définis, à savoir : accroître la mobilité des étudiants et des enseignants ; améliorer et renforcer la dimension européenne de l’enseignement supérieur ; instaurer et consolider une coopération entre les établissements d’enseignements supérieurs européens mais aussi entre ces établissements et les entreprises ; dispenser une transparence et une reconnaissance des qualifications acquises dans l’Enseignement supérieur (via le système de crédits européens ECTS notamment) et la formation professionnelle en Europe.
Bien qu’aujourd’hui on parle toujours d’Eramus, ce programme a encore évolué et s’intitule désormais Erasmus+. Il faut savoir qu’il se décline en plusieurs « sous-programmes » : Erasmus+ Comenius s’applique aux enseignements scolaires, Erasmus+ Erasmus est dédié aux activités de l’enseignements supérieurs, Erasmus+ Erasmus Mundus pour les masters communs au sein de l’UE, Erasmus+ Leonardo da Vinci pour l’enseignement et la formation professionnelle, Erasmus+ Grundtivg pour l’éducation et la formation des adultes, Erasmus+ Jeunes en action pour l’apprentissage non formel et informel des jeunes, Erasmus+ Jean Monet pour les études sur l’Union européenne, et enfin Erasmus+ sports pour les activités liées aux sports.
Ainsi le programme Erasmus se décline sous différents programmes adaptés selon les objectifs des participants. À l’origine, il s’adressait surtout aux étudiants de l’enseignement supérieur et, aujourd’hui encore, il leur permet de partir étudier un an dans une université d’un autre pays européen, ce qui en retour permet à un étudiant étranger de « prendre sa place » pour une année – d’où le programme « d’échange ». Aujourd’hui, cette mobilité qu’offre le programme Erasmus s’est développée et propose de nombreuses opportunités aussi bien pour la formation scolaire et universitaire que pour la formation professionnelle en Europe. Outre l’année d’études en Erasmus, il est également possible depuis 2007 de partir pour un stage en entreprise à l’étranger avec Erasmus. La durée d’un séjour Erasmus varie entre un semestre et une année pour les séjours universitaires et entre deux et douze mois pour les stages en entreprise. Mieux encore, le programme Erasmus, limité aux pays de l’Union européenne s’est étendu au reste du monde avec le programme Erasmus Mundus qui offre l’opportunité de démontrer les qualités de l’enseignement supérieur européen et de lui donner une meilleure visibilité.
Étant donné le succès croissant de ce programme et son développement fulgurant depuis sa création, il semble évident que celui-ci contribue à une formation de qualité, une ouverture culturelle et permet d’acquérir un bon nombre de compétences professionnelles utiles pour l’avenir.
Pour ma part, j’ai eu l’occasion de partir toute une année dans une université anglophone en Suède et cela a été pour moi une expérience très enrichissante. En effet, cette expérience m’a permis de développer une grande capacité d’adaptation à de nouveaux environnements et une compétence interculturelle, c’est-à-dire de pouvoir travailler avec des personnes d’autres nationalités en comprenant les uns les autres. Plus particulièrement, grâce à cette année Erasmus en Suède, j’ai pu développer mes compétences linguistiques en anglais et même commencer à apprendre le suédois. De plus, l’université proposait des cours d’italien à distance avec des professeurs natifs grâce auxquels j’ai pu continuer à travailler cette langue également.
En somme, je pense qu’il s’agit d’une expérience extraordinaire et je conseille vivement à tous ceux qui en ont la possibilité d’y participer. Les compétences linguistiques et interculturelles que j’ai pu développer alors ont été un atout considérable dans ma formation de traductrice et me sont aujourd’hui plus utiles que jamais. Je suis par ailleurs convaincue que quel que soit le domaine dans lequel on souhaite s’orienter, l’expérience Erasmus offre la possibilité de mettre en valeur et de développer les compétences qui nous sont nécessaires par la suite.