Nous avons à plusieurs reprises parlé dans ce blog de la relation commerciale entre la France et l’Italie, il est temps de nous intéresser cette fois-ci à l’aspect linguistique liant ces deux langues et plus précisément aux mots que la langue française emprunte à l’italien.
C’est à la Renaissance que la langue italienne est devenue particulièrement attractive pour le français qui avait du mal à s’unifier en raison de l’importance des nombreuses langues régionales. La présence de deux reines italiennes à la Cour française (Catherine et Marie de Médicis) ainsi que du cardinal Mazarin d’origine italienne a véritablement facilité les échanges linguistiques entre ces deux cultures. C’est ainsi que la langue française a emprunté de nombreux termes à l’italien en ce qui concerne la vie mondaine, celle vécue notamment à la Cour : « altesse, grotesque, courtiser ».
N’oublions pas que cette période de l’Histoire a notamment été caractérisée par les guerres d’Italie menées par les rois français : de ce fait, « cavalier, soldat, bastion » nous viennent tout droit de la péninsule.
Aux 16ème et 17ème siècles, l’engouement de la France pour l’art et la musique italienne était tellement important que de nombreux mots relatifs au monde de la musique proviennent de la langue de Dante : « opéra, soprano, concerto… ». De même, l’architecture et les beaux-arts subirent une influence italienne indéniable ; nos voisins frontaliers nous ont par exemple transmis les termes suivants : « cabinet, campanile, dôme, aquarelle ».
Qui n’a jamais entendu parler de « pizza, mozzarella, cannelloni, spaghetti » ? Et oui, ne l’oublions pas, l’Italie est également le concurrent œnogastronomique de la France. Enfin, les Italiens sont reconnus pour leur goût prononcé pour la mode : « Brocard, capeline »
C’est tout à fait ça… mais encore plus que ça, les mots cités sont quelques exemples…… n’oublions pas que dante entre 1265 et 1331 est à la base de la langue Italienne quelques 150 à 200ans avant que la langue Française ne soit enfin formée..