L’interprète simultané doit parler en même temps que l’orateur, il doit se fondre avec ce dernier pour ne faire qu’un et intervient essentiellement lors de conférences depuis sa cabine insonorisée. Cet exercice mobilise plusieurs facultés intellectuelles : outre la double tâche d’écouter et de parler en même temps (qui n’est pas naturelle et qui devra faire l’objet d’une pratique régulière), d’autres fonctions entrent en jeu telles que l’analyse, la mémoire et la formulation. La difficulté réside dans la rapidité avec laquelle il faut faire intervenir ces dernières pour jongler d’une langue à une autre. Ci-après, une série d’exercices pratiqués dans les écoles supérieures d’interprétariat permettant d’assurer une certaine endurance intellectuelle.
L’une des techniques d’apprentissage est la traduction à vue permettant d’interpréter le texte tout en prenant connaissance visuellement du segment suivant ; une autre méthode repose sur la paraphrase : en effet, au lieu de traduire le texte, l’interprète doit reformuler les propos rédigés et ce, dans le but de stimuler l’enrichissement de son vocabulaire et de son expression dans des délais extrêmement restreints. Rappelons que l’interprète simultané ne peut se permettre de prendre son temps pour chercher le terme exact, il doit le faire en l’espace d’une seconde, pas plus.
Il existe également des exercices de respiration et de prononciation qui permettent de s’exprimer avec aisance et d’éviter les hésitations de type « heu » particulièrement désagréable pour l’oreille de l’auditeur.
Le jeu télévisé britannique « Just a minute » peut tout à fait être repris pour s’exercer à l’interprétation simultanée : le principe consiste à s’exprimer pendant 60 minutes sur un sujet donné de la manière la plus claire possible sans faire preuve d’embarras et d’incertitude.
Comme nous l’avons mentionné plus haut, le cerveau humain n’a pas été conçu pour écouter et parler en même temps, les interprètes doivent donc habituer leurs fonctions cérébrales à cette gymnastique intellectuelle. L’une des méthodes pratiques consiste à écouter un discours enregistré et répéter ce que dit l’orateur tout en écrivant sur une feuille de papier des chiffres allant de 1 à 100 puis dans l’ordre décroissant, afin de compliquer la tâche. Une fois cet exercice maîtrisé, il est possible d’écrire non plus des nombres mais des mots tout en interprétant, il peut s’agir de son nom et de son adresse personnelle par exemple.
Nous l’avons compris, lors d’une interprétation simultanée, le temps est précieux ; afin d’éviter de perdre du temps, beaucoup de spécialistes préconisent l’anticipation, même s’il s’agit que d’un mot ou deux, cela permet de gagner quelques centièmes de secondes. Pour s’entraîner à anticiper, il est conseillé de prendre un magazine ou un journal et de cacher par exemple la deuxième moitié d’un titre ou d’un paragraphe et de pressentir intuitivement le contenu en question.
L’interprétation est un métier à part entière qu’il est dangereux de négliger surtout dans un contexte international. Notre société de traduction met à votre service des interprètes qui ont derrière eux plusieurs années d’expérience.