Au cours de ces dernières années, la mondialisation s’est accompagnée de la nécessité de traduire un nombre croissant de documents. En effet, l’augmentation du nombre d’échanges entre les pays du monde entier a impliqué la nécessité de traduire une foule de communications dans des délais de plus en plus restreints. Il devient donc difficile pour les « traducteurs humains » de répondre à de telles exigences. Nous avons ainsi vu émerger des machines de traduction produisant un rendement plus élevé. C’est ce que l’on appelle la traduction automatique. Mais est-elle véritablement efficace ? Dans quels cas peut-elle être utilisée ? Peut-elle constituer un outil d’aide à la traduction ? Nous avons décidé de rédiger cet article pour répondre spécifiquement à toutes ces questions.
Le premier guide de conversation et de prononciation phonétique fut créé dans les années 1930-1940 pour permettre aux soldats américains de demander en allemand où se trouvait le nord : « VO ist NAWR-den ? » C’est en 1954 qu’on l’on commença à parler de Traitement Automatique des Langues avec le premier système de traduction automatique : un dispositif de mise en correspondance permettant de traduire 49 phrases du russe vers l’anglais à partir d’un dictionnaire de 250 mots et à partir de 6 règles de grammaire. En 1976, la communauté européenne a décidé de se doter du système SYSTRAN pour la traduction de ses documents internes. Enfin, en 2004, « Phraselator » voit le jour : cet appareil développé par Voxtec pour l’armée américaine pèse 500 g et représente un traducteur électronique anglais-arabe. Le soldat doit sélectionner des expressions en anglais que le dispositif traduit ensuite à voix haute grâce notamment à un système de reconnaissance vocale.
Nous constatons bien que la traduction automatique a fait l’objet de nombreuses recherches et ne cesse de gagner du terrain. Mais en quoi consiste-t-elle réellement ? La plupart des systèmes que l’on retrouve en ligne tels que Google Translator ou encore Bing fonctionne à partir de statistiques, à partir de textes publiés sur la toile. Ils réalisent en premier lieu une analyse de la structure superficielle, à savoir l’analyse de chaque mot, l’un après l’autre ; puis, s’ensuit l’analyse syntaxique de la phrase consistant à décortiquer chaque élément composant la phrase. Une fois le travail d’analyse terminé, la « machine » opère un transfert lexical, c’est-à-dire qu’elle attribue à chaque mot une unité lexicale, en dernier lieu, on retrouve le transfert syntaxique consistant à placer les mots dans le bon ordre.
Voyons à présent les raisons qui poussent les entreprises à opter pour les services d’une agence de traduction plutôt que pour une machine de traduction.
La réponse est assez simple en ce que le logiciel produit une traduction généraliste : il ne tient pas compte de la polysémie, ce qui peut s’avérer hautement problématique puisqu’en fonction du domaine de spécialisation, un même mot n’aura pas la même signification. Pour un homonyme dans la langue source, le système va traduire le même mot sans tenir compte de la différence lexicale. De même, comme nous l’avons dit précédemment, son fonctionnement se base sur des statistiques, mais les publications présentes sur le net ne correspondent pas nécessairement à ce qui est juste, d’un point de vue linguistique. Autre inconvénient : la machine ne dispose pas du vécu humain, ne connaît pas les contextes culturels, historiques, politiques qui constituent des éléments essentiels dans la réalisation d’une traduction de qualité.
Ces limites de la traduction automatique ont par ailleurs été reconnues en 1966 avec la publication du rapport ALPAC (Automatic Language Processing Advisory Committee), lequel estime que la traduction automatique s’avère être moins efficace et plus chère que les traductions effectuées par des traducteurs, et conclut qu’il est préférable d’utiliser les systèmes de traduction automatique en tant qu’outil d’aide à la traduction.
En effet, son utilisation ne doit être admise que dans une optique d’aide.
En cas de projets particulièrement volumineux, de documents techniques ou d’informatiques qui n’exigent pas une qualité rédactionnelle digne de l’excellence, ces systèmes sont tout à fait utilisables. Notons cependant que le texte fourni par la machine de traduction devra être relu, corrigé, afin de gommer les fautes d’orthographe, de grammaire ou de ponctuation… mais pour des textes nécessitant un effort de rédaction plus important, nous déconseillons fortement cette possibilité : l’être humain est à ce jour le seul à savoir employer des expressions créatives capables de convaincre le public cible.
Certes, comme le dit Daniel Gouadec, le traducteur d’aujourd’hui est un « ingénieur en communication multilingue et multimédia » mais reste avant tout un passeur de messages, le seul à même de saisir les exigences, les attentes des deux parties, à même d’apprécier toutes les subtilités.
Pour plus d’informations sur nos services, n’hésitez pas à consulter notre site internet : www.smgtraductions.fr