Les énergies vertes constituent désormais un vaste bassin d’emplois. Qu’il s’agisse du logement, du chauffage, du traitement des déchets, les opportunités ne manquent pas, et bienheureux ceux qui seront les plus inventifs ! Il en est de même pour les linguistes qui doivent trouver le terme le plus juste qui définira la toute dernière innovation.
Les ingénieurs du monde entier s’affairent quotidiennement à dénicher de nouvelles innovations afin de réduire l’utilisation de combustibles fossiles. Nous vous donnons ci-dessous quelques exemples :
L’« hydrolienne » qui est une turbine immergée dans un cours d’eau et dont la force des courants marins permet de générer de l’énergie. En ce qui concerne la production de chaleur, citons la célèbre géothermie (chaleur issue de la terre), ou encore l’aérothermie, l’aquathermie. La « biénergie » désigne un système utilisant deux types d’énergie, un chauffage au gaz et à la pompe à chaleur. Toujours pour limiter autant que possible la consommation de carburants possibles, notons l’auto-partage qui est la traduction de la notion de « car-sharing », le Gaz Naturel pour Véhicules ou encore la pile à hydrogène.
Voyons à présent quelques-uns des processus ayant contribué à l’apparition de ces nouveaux mots.
La terminologie de ce secteur a tout d’abord fait l’objet de préfixes porteurs du sens à donner au nouveau terme.
Le premier que nous pouvons citer est « bio- ». L’origine grecque de ce mot signifie « vie », on le retrouvera donc dans des termes comme dans « bioconversion » pour indiquer une réaction chimique intervenant au moyen d’organismes vivants. On l’utilise également pour définir des techniques ou substances liées à des ressources naturelles : « biogaz, biocombustible ».
Les préoccupations environnementales ainsi que la volonté affichée par les pouvoirs publics en faveur d’un « monde durable » a vu l’émergence de termes désignant des qualités respectueuses de l’environnement : écohabitation, écoquartier, écocitoyen, écotourisme, écoresponsable. Mais ce dernier peut également avoir une connotation négative, indiquant dans ce cas une dégradation du milieu en question : « écotoxique, écocatastrophe ».
Le préfixe « agro-» a quant à lui donné le terme d’ « agro-écologie » qui, selon le Ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la forêt, consiste à concevoir des systèmes de production en utilisant au maximum les ressources naturelles tout en assurant le renouvellement de ces dernières. Dans la même lignée, on parlera également d’« agro-foresterie », une association d’arbres et de cultures ou d’animaux sur une même parcelle.
Vous l’aurez très certainement remarqué, les couleurs sont une composante importante du discours environnemental. On remarque notamment une opposition entre le vert et le noir. En effet, alors que le noir semble réservé à la définition des combustibles fossiles (or noir, fiscalité noire, industrie noire), la couleur incarnant la nature par excellence est utilisée pour qualifier des techniques, actions, comportements soucieux de l’environnement. On parlera notamment de croissance verte, d’économie verte, TIC vertes, ainsi que de verdissement (ou verdissage) d’image dans le cas de marques souhaitant s’attribuer des valeurs écologiques.