« L’état de propreté d’un espace d’usage est en relation avec la considération qu’on lui apporte », cela vous dit quelque chose ? Eh bien, sachez qu’il s’agit d’une phrase pensée par Jean Gouhier, l’inventeur de la rudologie, à savoir la science étudiant la gestion des déchets. Né à la fin des années 1980, ce concept a connu de grandes avancées aussi bien conceptuelles que linguistiques. Aujourd’hui, notre billet parlera donc de la terminologie relative au traitement des déchets ainsi que des usages qui sont désormais tombés en désuétude et, en revanche, ceux qui sont à privilégier.
Commençons avec les termes utilisés pour qualifier les déchets. Vous aurez très certainement entendu parler de « déchet inerte », mais savez-vous réellement ce que c’est : il représente un déchet ne produisant aucune réaction sur l’environnement. On parle également de déchets assimilés, à savoir les déchets résultant des activités économiques pouvant être collectés avec ceux des ménages. Les ordures ménagères et assimilées, abrégées sous l’acronyme OMA, sont tous les « produits en routine par les acteurs économiques dont les déchets sont pris en charge par le service public de collecte des déchets » (Lexique à l’usage des acteurs de la gestion des déchets). Est également apparu le terme de « balle » qui renvoie à la forme que prend une bouteille en plastique écrasée pour gagner de la place dans les conteneurs. Comme n’importe quel bon citoyen, vous êtes amenés à faire la collecte de vos déchets, que ce soit en entreprise ou à la maison. Avez-vous constaté toutes les expressions désignant tout autant de processus de collecte ? Collecte au porte-à-porte (PAP), collecte par apport volontaire (AV), collecte sélective, collecte sélective en substitution ou par addition, collecte simultanée.
Voyons à présent quelques évolutions terminologiques qu’il vous faut connaître. Le Ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie formule plusieurs recommandations à ce sujet. Ainsi, ne dites plus « déchets industriels spéciaux », mais préférez « déchets dangereux des activités économiques ». Il n’est pas rare de voir des personnes confondre « réemploi » et « réutilisation » : le premier terme désigne un nouvel emploi identique à celui du produit d’origine et ne constitue donc pas un déchet. En revanche, la réutilisation est une nouvelle utilisation de substances, matières ou produits devenus des déchets (cf. Code de l’environnement). En ce qui concerne les procédures d’élimination des déchets, il est recommandé d’abandonner l’expression « centre d’enfouissement technique » au profit d’ « installation de stockage des déchets », souvent abrégée sous la forme ISD. Pour ce qui est de l’orthographe du mot « déchèterie », l’Académie française privilégie la forme la plus simple et la plus conforme à l’usage (bonneterie, parqueterie) en choisissant de l’écrire avec un seul « t ».
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